Ma première portée
Journal de joies et de peines...


Jeudi 22 novembre 1990 (2ème semaine #2)

Je suis toujours soulagée lorsque le jour arrive et tout s'est bien passé. J'ai un peu mieux dormi (tout est relatif !) et il fait grand beau. La petite femelle, Faragh, a doublé de poids. Elle se défend bien au milieu de ces mecs qui ne lui font pas de cadeaux.
A midi, nous vermifugeons toute l'équipe. Ils supportent très bien.
Si des chiots de cet âge-là grandissent « horizontalement », les pattes ne semblent que plus courtes et au fond ils ressemblent plus à des hippopotames miniatures qui se déplacent comme des otaries qu'à des chiens et, à fortiori, à des lévriers.

Vendredi 23 novembre 1990

En observant bien les chiots, on peut constater des changements tous les jours : le bringé foncé s'éclaircit, il y a un deuxième bringé foncé et un troisième commence à présenter des poils marron. C'est surtout très visible quand on éclaire le chiot à rebrousse-poil avec une lampe de poche. La petite Faragh et un garçon, que nous appelons provisoirement Fingal, sont toujours noirs. Ce dernier est le mieux pigmenté de la portée. Il a un masque absolument noir et très peu de blanc. Aura-t-il les yeux foncés ou n'y a-t-il pas de rapport ?
Il arrive qu'un chiot pousse des petits cris, souvent après avoir bu. Ina ne s'en émeut guère. Mais aujourd'hui, « Petit Coco » semblait vraiment être mal dans sa peau. Alors, je l'ai retourné et lui ai massé doucement le ventre. Il a tout de suite cessé de crier et, en peu de temps, il a pu faire pipi ce qui l'a définitivement soulagé. Ne serait-ce pas le boulot d'une bonne mère de repérer le petit qui piaille et de s'en occuper ? Elle les lave pourtant ; de temps à autre, elle en choisit un au hasard et lui applique sa langue jusqu'à ce que tout soit trempé, le chiot et le drap.

Samedi 24 novembre 1990

Les chiots ont une semaine et ils se portent à merveille. Tous ont doublé de poids.
Ce matin, je dois aller à Orange. Après le huis-clos, que j'ai vécu en symbiose avec ma chienne et ses petits pendant une semaine, cela me fait un drôle d'effet d'être « dehors ».

J'ai Dilis avec moi, elle adore la voiture et a bien mérité une petite distraction. Quand nous rentrons avec plein de provisions, Ina vient nous accueillir au portail. Elle vérifie tout de suite si je ramène Dilis, les deux sont vraiment de grandes copines. Elle lui fait autant de fêtes qu'à moi.
Dans la journée, Ina sort d'ailleurs volontiers, souvent après une séance d'allaitement, pour prendre le frais, se dégourdir les jambes et boire. Je n'ai jamais réussi à lui faire boire de l'eau à l'intérieur, elle n'en prend que de la gamelle posée sur la petite fontaine de la terrasse. Après avoir fait un petit tour, elle revient à la nurserie. Elle heurte le bouton de la porte avec son museau pour demander à entrer. Elle réintègre aussitôt sa caisse où elle se couche pour permettre à sa bande de voraces de téter.

Dimanche 25 novembre 1990 (2ème semaine #3)

Il a plu toute la nuit avec un vent fort. Ina était très calme et j'ai dormi un peu mieux. Après le petit-déjeuner et la pesée (ça augmente !), nous procédons à une petite séance de manucure/pédicure. Les griffes des chiots commencent à se recourber et elles sont très pointues. Tandis que Gérard tient les petits, je leur coupe les pointes, qui sont encore très tendres, avec de petits ciseaux à ongles. Ensuite, je passe un coup de lime. Ils se laissent bien faire. Ina suit cette opération avec attention. Il est vrai qu'elle regarde toujours quand nous manipulons un chiot. Du moment que nous le lui rendons tout va bien et elle ne dit rien.
Vers midi, je fais « le grand tour du jardin » avec les deux femelles. Dilis est tout excitée. Ina se laisse contaminer et voilà qu'elles courent comme des folles pour revenir vers moi et puis repartir. Derrière le petit bois, Ina suit la piste d'une bestiole. Malheureusement, nous n'avons plus de lapins, après la mixomatose, un autre virus était apparu qui les tuait en 24 heures. Alors, depuis deux ans, on n'en voit plus du tout.
Rentrées à la maison, Ina me suit à la cuisine. Elle réclame sa gamelle supplémentaire de midi à laquelle elle a droit depuis qu'elle allaite. L'appétit va bien, très bien même. Et elle boit au moins 2 litres de lait par jour. Dilis regarde avec un mélange d'envie et d'incrédulité le nombre impressionnant de gamelles et de bols qui partent de la cuisine à la nurserie. Sans compter nos propres plateaux de victuailles car nous prenons nos repas avec Ina et les chiots pour ne pas manger l'un après l'autre à la cuisine. Quand on dit que faire de l'élevage d'Irish Wolfhounds est comme entrer en religion...

Finn The Wolfhound

  Source illustrations crayon :
  « Finn The Wolfhound » - A. J. Dawson - Illustrations : R. H. Buxton
  1ère Edition : 1908

  Le livre « Finn The Wolfhound » est tombé dans le domaine public.

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