Ma première portée
Journal de joies et de peines...


Lundi 10 décembre 1990 (5ème semaine)

Maintenant que les bébés reçoivent leur bouillie, nous laissons à Ina l'initiative de choisir le moment de la tétée. Elle demande à aller voir les chiots environ toutes les 3 à 4 heures. Cela leur donne le rythme suivant : 7h tétée d'Ina, 9h30 (après la pesée du matin) tétée, 11h30 bouillie « maison », 12h30 tétée (après sa pâtée de midi), 16h tétée, 17h30 bouillie, 19h tétée (après sa pâtée du soir), 22h bouillie, 23h tétée, puis encore une tétée vers 3h du matin. Ce n'est pas réglé comme à l'armée, bien sûr, mais c'est plus ou moins cela.
Aujourd'hui, nous avons dû rajouter des planches à l'entrée et sur le côté de la caisse, car nos terreurs ont découvert que l'on pouvait éventuellement se hisser sur la planche de l'entrée pour mieux voir au-dehors. Cela signifie sans doute que bientôt la caisse ne leur suffira plus et qu'ils voudront disposer de plus d'espace. Nous avons profité du temps relativement sec pour nettoyer le futur enclos des chiots, une surface d'environ 100 m carré devant la salle de jeu, située plein sud. J'ai arraché les diverses plantes qui auraient résisté à la tondeuse puis, j'ai coupé l'herbe aussi court que possible. Le terrain n'est pas tout plat, il y a une petite montée qui, pour des petits de 2 mois, doit être sensible. Ce parc sera clôturé avec accès depuis la terrasse où il y aura un lit à l'abri de la pluie. Je me réjouis déjà de les voir gambader et s'ébattre au grand air.

Mercredi 12 décembre 1990

Mr Cravate atteint les 4 kg, les autres se tiennent dans une fourchette à 200 gr près. D’après les livres que je peux consulter, c’est tout à fait correct. Et je vois qu'ils sont beaux, harmonieux dans leur corps et leurs têtes s'allongent. Et puis quelle vitalité ! Ils sont bien venus à bout des 4 bouillies que je leur ai préparées (plus 6 à 7 tétées).
P.S. : j'ai réintégré le lit conjugal, à la grande satisfaction de mon mari...

Vendredi 14 décembre 1990

Le moment semble venu de les laisser sortir du nid, aussi avons-nous rangé la nurserie. Le sol couvert de journaux et les planches de l'entrée ôtées, nous attendons leur réaction : pas grand chose, à vrai dire.

C'est seulement quand Ina quitte le nid que tout le monde se dépêche de la suivre. Et voilà qu'ils courent dans tous les coins, visiblement ravis. Alors qu'Ina, qui ne semble pas comprendre, a l'air inquiète, la mère poule, de voir sa nichée dispersée aux quatre coins de la pièce. Elle suit tantôt l'un, tantôt l'autre, un peu empruntée, ne sait quelle attitude adopter. Comme on s'habitue à tout, elle finit par se lasser et demande à sortir. En attendant, les petits en ont bien profité pour se soulager. Tant mieux. Le nid restera propre un peu plus longtemps.
Ce soir, c’est distribution du vermifuge. Je prépare cinq boulettes de viande en y mélangeant la pâte, que je donne individuellement pour que chacun ait sa ration. Personne ne se plaint et c'est plus vite mangé que préparé. Ina aussi reçoit sa ration, avec du yaourt au miel. Ainsi tout le monde est bien soigné.
Ce matin, mon premier coup d'oeil dans le nid est pour d'éventuelles crottes. Rien encore ! Tous mangent de bon appétit et, à la pesée, trois sur cinq ont pris plus de 200 gr - malheureusement pas le petit noir qui s'obstine à rester à la traîne en ce qui concerne la gamelle. Mais il est en pleine forme ce qui est l'essentiel. Après, je me livre à mes observations : ce matin, je suis à la recherche du « furnishing » qui commencerait à être visible sur les têtes des chiots de bonnes souches dès quatre semaines. Bon, avec un peu de bonne volonté - et peut-être une loupe ! - on peut distinguer quelques poils un peu plus longs sur le museau, au-dessus des yeux et sous la mâchoire inférieure... Dans la matinée, lors de la « sortie », les cinq se soulagent et c'est l'horreur ! Comme je n'ai jamais vu cela, pour une première, c'est impressionnant. Trois chiots ont quantité de vers, les deux autres pas (à moins que cela se manifestera plus tard chez eux ?). Comment peuvent-ils si bien prospérer avec CELA dans le ventre ? Et en si grande quantité... ! Très certainement qu'ils se porteront encore mieux dorénavant.

Dimanche 16 décembre 1990

Maintenant, ils sont à l'aise hors du nid, ils courent, jouent et explorent l'espace sous l'échelle de meunier, sous l'établi et l'évier. Pour le moment, leurs pieds avant sont encore tournés vers l'extérieur mais je pense que c'est pour un meilleur équilibre. Actuellement, c'est la tête de Gros Coco qui me plaît le plus quant aux proportions mais il me semble qu'il a les yeux plus clairs que les autres, comme la robe d'ailleurs. Les deux noirs ont peut-être le chanfrein un peu plus court et un soupçon plus étroit que les bringés qui, eux, ont la tête plus foncée que le corps. Mais, dans l’ensemble, la portée me paraît bien homogène et, de toute façon, cela peut et va changer pendant les prochaines semaines et mois. C'est pour cela que c'est intéressant de noter, afin de pouvoir comparer l’évolution dans le temps.

Finn The Wolfhound

  Source illustrations crayon :
  « Finn The Wolfhound » - A. J. Dawson - Illustrations : R. H. Buxton
  1ère Edition : 1908

  Le livre « Finn The Wolfhound » est tombé dans le domaine public.