Ma première portée
Journal de joies et de peines...


Mardi 25 décembre 1990 (7ème semaine)

Au début de l'après-midi, il fait beau et, comme le grillage est en place, nous décidons de sortir les chiots un moment. Naturellement, Ina est de la partie. Chaque fois que nous sortons de la nurserie, nous devons repousser les petits monstres car ils voudraient sortir avec nous ; tandis que maintenant, la porte grande ouverte, ils restent sur le pas de la porte. Je m'éloigne avec Ina et voilà qu'ils se décident en piaillant. Quelle aventure ! Il y en a un qui loupe l'entrée de l'enclos et il se trouve contre le grillage à l'extérieur tandis que les autres sont à l'intérieur. Il braille comme un perdu, le pauvre. Ina aussi est un peu inquiète, c'est une situation nouvelle où il est plus difficile de garder le contrôle sur la nichée. Ils essaient de la téter, bien sûr, alors elle se couche un petit moment. C'est beaucoup plus chouette de les voir évoluer dehors où ils ont de l'espace, aussi marchent-ils mieux que sur un sol jonché de journaux où ils ont tendance à glisser. Lorsqu’ils arrêtent de bouger - après un quart d'heure environ - nous décidons de les reconduire à la nurserie car il fait froid en cette saison. Ce n’est pas si simple, ils se perdent sur la terrasse et c'est finalement dans nos bras qu'ils regagnent le nid. Quelle aventure pour de si jeunes chiots, tant de nouvelles impressions en si peu de temps. Mais ils récupèrent rapidement et chacun trouve un coin pour faire un petit somme.

Vendredi 28 décembre 1990

Nous sortons maintenant les bébés tous les jours et ils se donnent à cœur joie. Il n'y a que le moment de la rentrée qui est laborieux car ils se cachent au fond de la terrasse et il faut se mettre à quatre pattes pour les récupérer. Apparemment, ils sont vraiment heureux d'être dehors. Ina les laisse téter, les lavent et se met à jouer avec eux. Un peu trop violemment d'ailleurs à mon goût car elle s'excite et les coups de pattes qu'elle distribue sont passablement vigoureux pour les petits. C'est sa façon à elle de les « éduquer ». Je n'arrête pas de lui dire « doucement ». Elle ne se rend pas compte de sa force et puis elle est encore jeune.

Samedi 29 décembre 1990

Le bel appétit de Faragh se lit sur la balance : près d'un kilo en trois jours ! Les mâles font de 7,2 à 7,6 kg et la femelle 7kg.
Après le déjeuner, nous sortons les chiots et comme il fait beau, je profite pour finir mon film. J’espère que ce n’est pas raté car je suis peu douée pour la photo.

Lundi 31 décembre 1990

Hier, j’ai passé une partie de la journée à établir des fiches individuelles propres pour tous les chiots, où j’ai recopié les poids au jour le jour ainsi que les observations individuelles sur chacun. Je les tiendrai à jour jusqu’au moment de leur départ dans la nouvelle famille. Je suis très tentée de garder également un petit mâle, il paraît que c’est beaucoup plus facile d’élever deux chiots ensemble : ils mangent mieux, peuvent jouer ensemble, etc. Et puis, nous avons le temps et de la place...

A l’aube de la nouvelle année, nous sommes peut-être un peu plus fatigués que d’habitude mais très heureux et, à minuit, nous buvons à la santé de toute notre équipe afin qu’ils continuent à grandir en bonne santé et que chacun trouve de bons maîtres.

Finn The Wolfhound

  Source illustrations crayon :
  « Finn The Wolfhound » - A. J. Dawson - Illustrations : R. H. Buxton
  1ère Edition : 1908

  Le livre « Finn The Wolfhound » est tombé dans le domaine public.